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A la rencontre des peuples premiers : des voyages à bannir ?

Plus que jamais la crise du COVID-19 nous interroge sur la pertinence de voyager à la rencontre des peuples isolés. Ces peuples, que l’on nomme peuples premiers, peuples racines ou peuples autochtones, vivent en marge de nos sociétés dominantes. Doit-on continuer d’aller à la rencontre des peuples premiers ou bien devrait-on les laisser tranquille ?

Qui sont vraiment les peuples autochtones et quelle est leur situation ?

Les peuples premiers sont les descendants des premiers habitants des terres sur lesquelles ils vivent. Ils sont entre 300 et 400 millions répartis sur les 5 continents et parlent des milliers de langues et dialectes. En somme, ils sont les plus fervents gardiens de la diversité de l’espèce humaine.

Seulement ils sont généralement sous la domination des États qui ne les reconnaissent pas en tant que peuples distincts. D’autre part ils sont souvent chassés de leurs terres par les industries minières et forestières.

La menace du COVID-19 pour les peuples premiers

En cette année 2020, le plus grand risque lié au tourisme couru par les peuples autochtones est la contamination par le virus. En effet les peuples les plus isolés, comme ceux vivant dans la forêt amazonienne ou sur les îles du Pacifique, n’ont pas les mêmes défenses immunitaires que nous. Mais aussi ils sont souvent éloignés des centres de santé qui pourraient leur venir en aide. Au Brésil, les peuples autochtones sont très menacés par l’épidémie comme le souligne Irène Bellier sur France Inter

Ainsi les voyageurs porteurs du COVID-19 sont susceptibles de leur transmettre le virus. C’est pourquoi il est plus sage de reporter ses voyages auprès des peuples isolés.

Pourquoi ne faut-il pas totalement bannir les voyages auprès des peuples premiers

Comme on l’a vu, de nombreux peuples vivent des défis majeurs pour la préservation de leur intégrité. Le tourisme non planifié et non respectueux des populations est un défi supplémentaire.

Pourtant, pour certaines communautés, l’accueil de voyageurs est une solution pour la préservation de leurs terres et de leurs cultures. En effet, cela leur permet d’avoir une meilleure visibilité sur le plan international. Mais aussi, accueillir des voyageurs curieux de découvrir leur mode de vie donne souvent fierté aux jeunes générations dans les traditions et permet ainsi la préservation de cultures ancestrales.

Cependant certaines règles et beaucoup de bon sens sont nécessaires avant de faire le pas et d’aller à la rencontre des peuples premiers .

Peut-on aller à la rencontre de n’importe quelle communauté ?

Certaines communautés ne sont pas prêtes à accueillir de visiteurs, et d’autres n’en ont tout simplement pas l’envie.

Les communautés qui accueillent les voyageurs doivent être pleinement conscientes des impacts de cette activité. Ainsi il est important que les projets d’accueil des voyageurs soient mis en place et conduits par les membres de la communauté. Ceux-ci doivent s’assurer que ces projets ne remplacent pas les activités quotidiennes, mais les complètent. En d’autres termes, la communauté doit établir une capacité d’accueil et ne pas devenir dépendante du tourisme.

Par exemple, une communauté qui accueille des voyageurs tous les jours ne peut plus aller aux champs. Ou encore une communauté de 50 membres ne pourra guère accueillir plus de 5 voyageurs à la fois sans créer un déséquilibre dans les ressources en nourriture et en eau.

Les bonnes pratiques pour aller à la rencontre des peuples premiers

Aller à la rencontre des peuples premiers n’est pas un voyage à prendre à la légère. Le voyageur doit se renseigner en amont du voyage sur la communauté qu’il souhaite rencontrer. Ainsi prendre le maximum d’information pour s’assurer de ne pas en perturber l’équilibre. Finalement s’en remettre à un organisme de médiation ou une agence de voyage spécialisée pour la préparation de voyage.

Pendant l’immersion auprès des peuples autochtones, il est attendu des voyageurs qu’ils gardent l’esprit ouvert. Mais aussi qu’ils respectent l’environnement, les animaux, les cultures, les traditions, l’art et l’histoire. Par exemple, on n’essaie pas d’acheter d’objets sacrés ou encore on s’adapte aux coutumes locales.

Finalement, le meilleur conseil est de se relaxer et de se laisser guider par vos hôtes.

 

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