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Un roman à dévorer sur les plages d’Australie !

Safepole, c’est son nom, est le premier roman d’anticipation du jeune auteur Français Léonard Foggia. Si l’intrigue se déroule en partie en Australie, notamment dans cette ville futuriste de Sophia qui mouille en périphérie de la grande barrière de corail, c’est surtout l’histoire de la création du livre qui a retenu notre attention.

Comme l’explique son auteur, « Safepole décrit durant la seconde partie du 21e siècle le destin hors du commun d’Emma et Cassandre, deux âmes sœur aux trajectoires que tout oppose mais qui doivent s’allier pour éviter une troisième guerre mondiale ». Pour cela, ils font face à Azël, un vrai sociopathe qui souhaite exterminer la race humaine. Heureusement, ils peuvent compter sur un don unique pour les sortir du pétrin et, accessoirement, sur le soutien d’une ONU aux pouvoirs stratosphériques. Si l’intrigue de science-fiction est un prétexte pour mieux décortiquer notre société de consommation elle « met aussi en exergue les risques géopolitiques, sociétaux et environnementaux auxquels nous seront bientôt confrontés », comme l’affirme Léonard Foggia.

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Autant le dire tout de suite, Safepole est un bon roman de science-fiction, peut-être l’un des plus originaux écrit ces dernières années. S’il ne révolutionne pas le genre dominé par les ancêtres littéraires que sont HG Wells, David Huxley ou Isaac Asimov, il apporte malgré tout un vent de fraicheur et, surtout, une mise à jour de ce qu’est devenue notre civilisation. On peut évidemment faire des reproches à ce roman, comme certaines coquilles ou de petites incohérences dans le récit, mais le plaisir de lire est là. Safepole se dévore en quelques heures. L’écriture est simple, accessible et jamais rébarbative. C’est un livre actuel, ouvert à tous les publics.

Un livre de science-fiction entièrement écrit en Australie

Mais ce qui nous intéresse surtout dans ce roman d’anticipation, c’est la manière dont il a été écrit. Léonard Foggia raconte : «  A l’époque j’avais 26 ans. Le désir d’écrire un livre était vraiment fort mais je ne réussissais pas à bousculer ma routine suffisamment pour pouvoir m’investir dans cette démarche. » C’est alors qu’il prend une décision qui va radicalement changer sa vie : partir en Australie dans le cadre d’un Working Holiday Visa. « C’est la seule solution valable que j’avais pour réaliser mon rêve. Il me fallait tout quitter et m’enfuir à l’autre bout du monde ; tout recommencer pour trouver un rythme de vie propice à l’écriture ».

Du coup, il atterrit sur le sol Australien, pose ses valises dans une collocation de Sydney, trouve un job de serveur à mi-temps, et commence à rédiger les premières lignes de son roman. L’Australie va aussitôt l’inspirer avec « ses paysages sauvages, grandioses, ses villes ultramodernes ». Il place spontanément une partie du récit en Australie : « le nord-est du pays, entre jungle et barrière de corail, m’a beaucoup inspiré lorsque j’ai fait du wwoofing à Mission Beach, Cairns, Port Douglas et Cape Tribulation ». Léonard Foggia voyage alors tout autant qu’il écrit. Safepole prend forme. « Après un an passé au pays des kangourous, le premier jet du livre était bouclé », révèle-t-il, « j’avais réussit mon pari ». Il retourne alors en France, reprend sa routine mais se démène pour publier son roman. « Les grandes maisons d’éditions m’ont toutes chanté le même refrain », Safepole n’entrait pas dans leur ligne éditoriale. Mais grâce aux retours plus précis de certaines autres, il a pu « réécrire le roman pour le bonifier ». Les Editions Chum le remarquent, Safepole voit le jour en juin 2015. C’est peut-être le début d’une nouvelle aventure. L’auteur le promet « pour 2016, un livre complètement différent sortira puisqu’il décrira avec humour mon parcours en Australie ». Ce road-movie socio-humoristique s’annonce décapant. A suivre !

+ d’infos sur le roman d’anticipation Safepole sur le site de l’auteur

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